lundi 17 mars 2014

C'est la faute à Zoé

Quartier du cimetière d’Ixelles,  cet après-midi.
Envie d’un thé, besoin de se poser, de réfléchir.

Trois jours que je cale devant ce premier article à écrire, trois jours que des mots tournent dans ma tête sans trouver la sortie pour s’arrimer au clavier.
A quelques tables de la mienne, trois jeunes filles, l’une d’elles parle fort, assène avec conviction quelques-unes de ce qu’elle pense être des vérités absolues, pas l’ombre apparente du moindre sentiment de doute, pas l’ombre apparente…
J’ai toujours été très admirative des gens qui ne doutent pas, moi il me semble que je ne fais que cela, douter.

Alors, l’expression de ces doutes se retrouvera ici aussi, forcément.
Et finalement, je me dis que tout ça c’est la faute à Zoé.

C’était le 14 février, on prenait un petit-déjeuner ensemble, un moment entre copines, un moment où on se parle des hommes qu’on aime, des enfants, de la vie, de ce qui nous fait rire et nous énerve et puis, paf, à la fin de la rencontre, Zoé vient avec sa proposition.

Presque un mois de tergiversations, un mois à se dire oui, puis non, un mois à peser le pour et le contre.

Un mois à tenter de trouver une justesse à cet engagement-là.

Alors au bout de ce mois et en vrac voici les raisons personnelles d’un oui.

Oui, mais pas en effectif, pour ne doubler personne, pour ne prendre la place de personne, question d’éthique personnelle.
Oui, parce qu’à ma réflexion « dis, Zoé, vous savez que je ne suis plus dans les médias et si vous pensez que je peux vous ramener du monde, je crois que vous vous trompez lourdement » Zoé a répondu « on sait, et si on vient vers toi c’est parce qu’il nous semble que nous sommes en adéquation », j’aime bien le mot adéquation.

Oui, parce que je vais garder ma liberté de ton, et que via ce blog je raconterai ce voyage de quelques semaines dans la campagne.
Oui, parce que c’est une expérience que j’ai envie de vivre de l’intérieur et de pouvoir la relater.

Oui, parce que j’ai envie de confronter ce qu’il y a chez moi de parfois radical à la réalité de terrain.
Oui, parce que c’est une façon de les soutenir publiquement.

Je n’ai personnellement rien à y gagner, si ce n’est de tester mes propres capacités d’engagement au sein d’un collectif.

Donc voilà, c’est officiel, je suis candidate d’ouverture chez Ecolo, suppléante à la Région.

Oui, parce qu’on ne dit pas non à Zoé Genot.
Et que, quand il y a tant d’indicateurs socio-économiques et environnementaux dans le rouge, on n’est jamais assez à tenter de les faire repasser au vert.

Promis, demain je vous raconte la suite...




10 commentaires:

  1. "J’ai toujours été très admirative des gens qui ne doutent pas, moi il me semble que je ne fais que cela, douter.
" Douter, c'est avoir vécu en en tirant quelques réflexions critiques.

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  2. Bonsoir Martine,
    Ce soir, je suis contente.
    Contente de ce positionnement pour vous.
    Parce que de vous avoir lue si souvent être en attente d'un réveil des consciences, d'en être si touchée, si finement,comme à la pointe de l'âme, de nous l'avoir communiqué, par les mots d'ailes sans dogmatisme, par l'effleurement d'une lumière juste posée, là en gratuité, comme ça.
    De vos ailes donc avoir eu tant de plaisir à vous lire et l'envie de vous insufler de tenter l'action, différente.
    Et puis Zoé est arrivée, avec son Zeste, sa fraîcheur.
    Alors oui, je suis contente ce soir.
    Pour vous et puis pour nous .

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  3. Content que tu aies fait ce choix de nous représenter - même si je ne peux pas voter pour toi. Bises et corêtche, comme on dit par ici ! FM

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  4. Bon vent Martine ! Je vais suivre ton blog... avec attention et amitié !

    L'ex-indispensable...

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  5. Madame Cornil, Cette nouvelle me réjouit: vous aviez le talent d'amener du sens et beaucoup d'intelligence dans vos émissions, J'espère sincèremnet que vous contribuerez à ralentir le débat politique afin de permettre au sens de prendre sa place dans le débat au delà des gesticulations médiatiques et autres gesticulations de com' vides d'intention réelle. Je crois que vous avez le sens de faire - de ne pas faire, voire de défaire afin de parfaire notre vivre-ensemble.
    Histoire de plonger dans le concret, je vous invite à réfléchir à cette constatation que j'ai faite récemment, tirée de mon expérience de petit indépendant. Constatation simple (et oui, qui concerne l'impôt et la solidarité) mais qui a, je pense, le mérite d'être parlante pour tous les citoyens:
    http://plennevaux.be/alexandre/pourquoi-une-reforme-fiscale-simpose-mais-pas-nimporte-laquelle-1441.html

    Merci, et à bientôt,

    Alexandre.

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  6. Les gens qui doutent, j'aime... : http://www.youtube.com/watch?v=qM1XxVZH-I0&gl=BE
    Bon vent dans cette aventure !

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  7. courage Martine, tu t'attaques à un continent qui exige beaucoup et rend peu, exceptées les rencontres passionnantes et édifiantes que tu vas faire, immanquablement.Je sais que tu garderas ta liberté d'esprit.
    Bon, go on, et puis, n'oublies pas de répondre à mon dernier Sms ;-)

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  8. Bon ben, va falloir suivre l'affaire :-D
    Bonne route en tout cas!

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  9. Nos vies sont faites de tout un réseau de voies inextricables, parmi lesquelles un instinct fragile nous guide, équilibre toujours précaire entre le cœur et la raison. Quand la raison aide le cœur à trouver le courage d'exprimer en mots et non en gesticulations médiatiques ce qui touche la vraie vie de l'être humain lorsqu'il trouve le bonheur dans les choses simples alors, des mots aux actes, il n'y a qu'un court chemin. Au travers de cette approche "continentale" sur le terrain de ceux qui vivent dans cette précarité engendrée par notre système de rouleau compresseur je vous souhaite, Martine, d'être celle que vous avez toujours été: une femme qui rencontre, parle, doute,s'étonne et crée pour ceux qui vous écoutent et vous suivent dans toutes vos utopies qui, à force d'être entretenues deviennent espoir dépassant ainsi une nostalgie confortable inconsistante! Safe journey, stand by us and take care!

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  10. Félicitations ! Je viendrai vous lire avec plaisir. Je suis sûre que vous apporterez beaucoup à ce parti (que je soutiens également).
    Isabelle

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