mercredi 19 mars 2014

Le jour d'après

Mercredi 19 mars

9 h du matin.
Hier soir je n'ai pas veillé tard, je découvre donc ce matin s'il y a des messages, des commentaires, si le blog a été lu.
Ouverture des écrans, je m'accroche à la chaise, j'ai une bouffée de chaleur qui n'a pas grand chose à voir avec la pré-ménopause...
Tant et tant de messages, de commentaires, de partages et les statistiques du blog qui affichent 1000 passages. Mais surtout tant et tant de bienveillance dans tous ces messages, tant et tant...Je vais les garder précieusement tous ces mots, je les relirai quand je prendrai des coups, parce que je vais en prendre des coups, cela fait partie de l'expérience et quand je me demanderai pourquoi je me suis engagée dans cette galère tous ces mots me donneront le courage de continuer à ramer, ils me feront garder le cap.
"Courage" c'est le mot que je lis le plus depuis ce matin, on me souhaite bon courage, on me dit que j'ai du courage.
C'est quoi le courage ?
Hier, j'étais à Jurbise, j'assistais à des ateliers dont la thématique était la précarité, particulièrement celle des femmes. Hier, à la ferme du Prince, je découvrais l'exposition "Regards sur la pauvreté des femmes", portraits et témoignages poignants du photographe Christophe Smets, et je me dis que le vrai courage il est là, dans les visages, les regards, les mots de tous ceux qui se battent au quotidien pour survivre, le courage il est dans les mots de Wendy qui fait la manche à la Gare centrale depuis 20 ans, qui a un revenu qui lui permet tout juste de payer son loyer et qui arrive encore à dire "La vie est belle, non ? Moi, je la prends toujours du bon côté. Même que ça va pas"
Ça, c'est le courage




Me reviennent en permanence les mots de Christine Mahy (du réseau wallon de lutte contre la pauvreté) "il en faut de la créativité aux pauvres pour assurer le quotidien et toute cette créativité mise au service de la survie elle est perdue pour la société dans son ensemble", ces mots m'obsèdent, ces mots résonnent.
Ce sont ces mots-là que j'ai envie de porter.


17h
Un journaliste me téléphone "tiens, au fait, tu es quantième sur la liste ?"
En voilà une question qu'elle est bonne...
Je ne sais pas.
Je téléphone à Arnaud "dis, Arnaud, c'est stupide je sais, mais tu peux me dire quantième je suis en suppléance ?" 

Neuvième, je suis neuvième.
Ouf !
Du coup ça n'intéresse plus grand monde...
Bon, il va falloir que je me creuse les méninges pour trouver les mots justes pour expliquer à l'ado qui ne comprend pas pourquoi je pars en campagne sans vouloir être élue, pourquoi je pars en campagne...

18h

Retour aux fondamentaux : ça ne vous a pas frappé, vous, l'état crasseux de votre voiture il y a deux matins ? Moi, si. Parce que, tout d'un coup, la pollution "invisible" était visible, parce que cette crasse-là on la respire tous les jours, sans le savoir, et que ce n'est pas forcément une fatalité.

Demain je vous parlerai sans doute du "passeport" de campagne et de comment il se prépare.



4 commentaires:

  1. "Le courage"... je n' ai jamais aimé ce mot. Je préfère le mot énergie ou vitalité. C'est bien d'une énergie dont il s'agit! Avoir l'énergie pour quelque chose! Avoir/garder la force de vivre... l'énergie pour encore supporter!

    Je vais reprendre encore ici une sympathique parole de Mr Einstein : « La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. »

    Belle énergie à vous Martine,
    M-A.

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  2. merci déjà pour l'info sur la crasse des voitures (qui en sont responsables pour une grande partie)... Bon alors, vous me donnez des pistes pour ma voix aux prochaines élections...

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  3. Sur la question du courage en politique, j'en ai fait un chapitre de mon livre "vie politique, vraie vie ?". J'ai parlé notamment de la spirale dynamique http://hadelindebeer.skynetblogs.be/archive/2012/07/12/comment-l-etre-humain-les-groupes-et-les-societes-evoluent.html.
    Bon amusement pour cette campagne ;-)

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  4. Wendy...rencontrée en maraude. Wendy touchante dans toute sa rudesse aussi. Wendy qui dit avoir appris à se défendre des hommes, de leur violence. Wendy dont le regard s'illumine quand elle parle de son chien qui l'attend.
    Wendy en colère, qui ne comprend pas comment on peut passer ainsi sans s'arrêter, sans un regard "on est quand même pas de la merde! "
    Je lui dis: ils ont peur.
    " Ils feraient bien de s'habituer, ça pourrait leur arriver à eux aussi."

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